Des moments uniques

small-waldner.jpgLes champions suédois Jan-Ove Waldner et Jörgen Persson ont assuré le show lors à Colmar.

L’histoire commence en 1982 à Budapest. Waldner joue la finale des championnats d’Europe à seulement 17 ans. S’il s’est incliné face à son compatriote Appelgren, il a lancé une carrière phénoménale : 27 ans plus tard, il possède le plus beau palmarès de son sport en étant champion olympique (1992, à Barcelone, face à Gatien), champion du Monde 1989 et 1997, quatre fois champion du Monde par équipes, vainqueur de la Coupe du Monde en 1990, champion d’Europe en simple en 1996 et sept fois vainqueur du Top 12.

De la même génération, Jörgen Persson a un palmarès tout aussi impressionnant avec cinq titres mondiaux, neuf européens et une Coupe du Monde. Il ne manque que l’or olympique au natif de Halmstad, encore demi-finaliste aux Jeux à Pékin l’an dernier. A 43 ans, ils font preuve d’une longévité exceptionnelle au plus haut niveau. Si leurs sorties internationales se font plus rares, les deux compères jouent en effet toujours en Bundesliga.

Waldner battu par un minime

L’étape colmarienne de leurs galas aura permis aux champions régionaux de se mesurer à ces deux légendes. La recrue du Mulhouse TT, Solène Haushalter, championne de France benjamines et vainqueur des Euro Mini Champ’s en 2008, fut la première en action face à Persson. Si elle s’inclina (7-11), ce ne fut pas le cas de Can Akkuzu. Le médaillé de bronze minime des derniers championnats de France défia Waldner : à trop laisser jouer cet espoir pétri de talent, il se fit surprendre (12-10) ! Le joueur de Haguenau était tout sourire.

Au tour des seniors. Pleinement concentré, Maxime Boehler (SUS) joua contre Persson, encore 19e mondial. Malgré la perte du set (8-11), le vice-champion d’Alsace était ravi. « C’était une émotion particulière. Jouer contre un tel champion n’arrive qu’une fois dans une vie. Plus jeune, j’avais son poster dans ma chambre. »

José Jung (MTT), lui, trépignait d’impatience avant de se mesurer à Waldner, le « Mozart du tennis de table ». Le champion d’Alsace se retrouva vite distancé mais réussit néanmoins quelques beaux points. « C’est un autre monde. J’ai réalisé un rêve d’enfant. J’étais décontracté mais je dois avouer que cinq minutes avant d’entrer dans l’aire de jeu, la pression est montée. »

Un super bonus

Après cette série de simples, le public de la salle de la Montagne Verte a eu droit à un double entre les paires Boehler/Persson et Jung/Waldner. « Jouer contre Waldner, c’était du bonus, » a souligné le joueur mulhousien. Jouer à ses côtés, c’était un super bonus. On a été menés et je lui ai dit que je ne pouvais pas perdre avec mon idole. Il a dit « OK ». » La paire Jung/Waldner s’est finalement imposée deux sets à un.

Après la pause, des spectateurs ont eu la chance d’échanger quelques balles avec les champions. « C’était impressionnant, » a reconnu Régis Prochasson, licencié à Bollwiller. « Ils sont trop forts, » s’est enthousiasmé Robin, jeune pongiste en herbe. Les Suédois ont encore disputé une exhibition où ils ont fait étalage de leur talent.

S.L.
DNA, édition du lundi 29/06/2009

Arnaud

admin

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